Le marché des forêts en France – Indicateurs 2020

  • Marchés

13/07/2020

Le 15/06/2020

Pour la 25e année consécutive, la Société Forestière, filiale de la Caisse des Dépôts, et Terres d’Europe-Scafr, ont présenté, le 4 juin dernier, les principaux indicateurs du marché des forêts en France pour l’année 2019.

Pour retenir les plus marquants :

 Repli du prix moyen des forêts non bâties en 2019 : 4 190 euros/ha,

Soit – 1,1 % par rapport à 2018. 90 % des transactions sont conclues à des prix s’échelonnant entre 620 et 12 470 euros/ha. Cette diversité des prix reflète la qualité des biens mis en vente, la localisation géographique et le degré de concurrence entre candidats à l’acquisition.

– Nouveaux sommets pour le nombre de transactions, les surfaces échangées et la valeur du marché

Le nombre de transactions augmente encore en 2019 (+ 6,3 %, 20 280), toujours porté par le dynamisme du marché des forêts de 1 à 10 ha. La surface totale vendue gagne 7,1 % et établit un nouveau record, avec 139 400 ha échangés. Les forêts de 1 à 25 ha, non soumises à plan simple de gestion, représentent 54 % de ces surfaces ; les massifs de plus de 100 ha, en hausse, atteignent quant à eux 23 % du total. La valeur du marché s’apprécie de 4,9 %, à 1,68 milliard d’euros ; les forêts non bâties représentent exactement un tiers du total du marché (553 millions d’euros).

– Troisième année autour de 30 000 ha pour le marché des forêts de plus de 100 ha

En hausse de 8 % en nombre de transactions (140) comme en surface (31 500 ha), Parmi elles, les forêts non bâties de plus de 100 ha sont aussi en hausse, avec 80 transactions et 17 100 ha. Sur ce segment restreint, les personnes morales, comprenant les groupements forestiers, accroissent encore leur activité et concluent trois quarts des acquisitions.

– Les ventes de forêts de 1 à 10 ha dépassent les 50 000 ha

En hausse de 6,2 %, les 17 860 transactions de petites forêts représentent 88 % du total des échanges, pour une surface de 50 900 ha (+ 6,5 %, 36 % du marché) – l’importance de ce marché reflétant le morcellement de la forêt privée française. Le dynamisme observé depuis plusieurs années peut s’expliquer par la recherche de parcelles pour un usage de loisirs ou pour un placement alternatif par des acquéreurs essentiellement locaux. Depuis 2016, le plafonnement des émoluments des notaires pourrait également contribuer à cette tendance. Ainsi, la hausse annuelle du nombre de transactions accélère : + 6,2 % entre 2015 et 2019, contre seulement + 3,3 % entre 2009 et 2015.

– Les personnes morales privées consolident leur premier rang d’acquéreurs du marché des forêts

En hausse de 16 %, les acquisitions des personnes morales privées (agricoles, forestières ou institutionnelles) s’élèvent à 54 000 ha et représentent 39 % du total de la surface du marché. Elles se placent devant celles des particuliers non agricoles, en repli de 2 % (44 500 ha, 32 %). En tendance, ces deux catégories d’acquéreurs évoluent de manière opposée, traduisant peut-être le recours croissant des particuliers aux groupements forestiers pour réaliser leur acquisition.

(Source : Terres d’Europe-Scafr d’après Safer)

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